Il existe aujourd’hui de multiples manières de faire de l’optimisation fiscale. Un des outils les plus efficaces : le dispositif Girardin qui se décline en 3 versions. Cet outil se démarque aussi par la nature et le lieu d’exécution de ses opérations qui se déroulent exclusivement en outremer. Dans cet article, nous vous faisons découvrir les différentes manières de défiscaliser sans effort, mais toutefois en tenant compte d’un certain niveau de risque. Notons aussi que ces dispositifs sont ouverts à tous, particuliers comme professionnels, et notamment aux contribuables à forte charge fiscale.
Le Girardin industriel : investir dans un bien d’équipement neuf
Ce dispositif permet d’investir auprès de PME et TPE des DROM COM exerçant dans des secteurs d’activité éligibles. Il est ainsi question de les soutenir par le biais du financement d’un bien d’équipement neuf dont elles se serviront tout au long de leur exploitation. Pour cela, l’investisseur injecte son apport dans une société de portage, et non directement auprès de l’entreprise à soutenir. À son apport s’ajoute celui d’un établissement bancaire et de la PME elle-même. À noter que cette dernière revêt le rôle de locataire, puisqu’elle loue le matériel pendant une durée de 5 ans, avant la signature d’un contrat d’achat dont la valeur est d’un euro symbolique.
La contrepartie de cet investissement est une importante réduction fiscale pour les personnes physiques, c’est-à-dire la réduction de l’impôt sur le revenu. Attention, pas de retour sur investissement avec le dispositif Girardin industriel. Les loyers de la mise en location du bien d’équipement sont collectés par la société de portage. Quant à la réduction d’impôt de l’investisseur, elle est directement octroyée par l’administration fiscale en une seule fois à l’année N+1, c’est-à-dire après déclaration d’impôt mentionnant la souscription au dispositif.
La société de portage est liquidée à la fin de la période de 5 ans et l’investisseur est libéré de ses engagements. Si les opérations sont interrompues avant cette échéance, ce dernier risque de devoir rétrocéder une partie de ses gains d’impôt à l’administration fiscale. Toutefois, ce cas de figure est rare à condition de faire le bon choix du monteur Girardin.
Le Girardin logement : investir dans la construction de logements neufs
Avec le dispositif Girardin logement, l’objet de l’investissement concerne un bien immobilier neuf destiné à usage de résidence principale dans les DROM COM. L’investisseur éligible est un primoaccédant. Ce bien immobilier est, lui aussi, destiné à la mise en location et la durée d’engagement est de ce dernier 5 ans.
Ce dispositif est également proposé aux personnes physiques, et donc destiné à réduire l’impôt sur le revenu.
Le Girardin social : investir dans un bien immobilier neuf à usage de logement social
Le Girardin logement social a pour objet d’investir dans des immeubles neufs qui seront des logements collectifs loués à des ménages modestes. Les conditions de mise en location tiendront donc compte du niveau de ressources du ménage. Ce sera un organisme de logement social agréé qui aura la charge de gérer la gestion locative. Une fois le bien livré, celui-ci doit être mis en location sous un délai de 6 mois. Quant à la durée d’engagement de l’investisseur, il est de 5 ans.
À la différence des deux dispositifs susmentionnés, le Girardin social s’adresse plutôt aux personnes morales, c’est-à-dire aux sociétés souhaitant réduire leur IS. Toutefois, il est possible aux personnes physiques de tirer profit de ce dispositif de manière indirecte, en souscrivant au capital de la société qui investit directement dans l’achat immobilier. La souscription à des parts de sociétés civiles est également possible. Dans les deux cas, la réduction fiscale est donc fonction de la quote-part de l’investisseur.